Le cahier des charges du projet de la nouvelle maison de repos d'Erpent, défini dans le cahier des charges du CPAS de Namur, fixait dès le départ des objectifs ambitieux pour la performance énergétique (besoins en énergie primaire) du bâtiment. Pour répondre à ces exigences, l'AUA et Cenergie se sont appuyés pour ce projet sur l'approche globale du concept de Maison Passive afin de minimiser les besoins en chauffage et en refroidissement. Une approche qui permet également de réduire de manière significative les besoins en énergie primaire.

Le projet consiste en un WZC de 7 500 m² répartis sur trois niveaux. Le rez-de-chaussée, partiellement souterrain, comprend les espaces administratifs, les salles du personnel, les espaces communs (accueil, salle à manger, salle polyvalente, etc.), les espaces techniques et une cuisine centrale qui fournit également les repas aux autres WZC gérés par le CPAS de Namur. Les 103 chambres de soins des résidents sont réparties sur les deux étages supérieurs. Ces niveaux comprennent également des espaces de vie commune ainsi que des installations et des locaux pour le personnel.

Pour ce projet, Cenergie apporte son expertise dans le domaine de la performance énergétique et de l'impact environnemental des bâtiments, à travers des simulations PHPP et des simulations dynamiques qui permettent d'analyser le niveau de confort atteint, d'évaluer l'impact environnemental des matériaux de construction choisis ainsi que la gestion des eaux pluviales sur le site.

L'enveloppe du bâtiment est fortement isolée (U ≤ 0,12 W / m².K, triple vitrage et menuiseries passives) et vise une étanchéité à l'air élevée (n50 ≤ 0,6 vol / h). La ventilation hygiénique est assurée par un groupe d'air avec échangeur de chaleur à plaques placé sur le toit du bâtiment.

En raison de ses besoins particuliers, la cuisine centrale est considérée comme une zone spécifique du bâtiment. Son enveloppe est également bien isolée, mais ses exigences en matière d'étanchéité à l'air sont moindres (1 vol/h). En raison de l'utilisation spécifique de la cuisine centrale et des techniques nécessaires à son bon fonctionnement, il n'est pas possible d'atteindre des performances d'étanchéité à l'air très élevées sans coûts supplémentaires importants.

Dans les pièces du HCM, un bon confort thermique d'été est obtenu passivement en limitant les charges solaires (via des stores extérieurs motorisés) et les charges thermiques internes (via un éclairage à haute performance : 2W/m².100lux en moyenne, le contrôle de la lumière du jour et la détection de présence). L'inertie thermique élevée du bâtiment, assurée par l'accessibilité maximale de la masse thermique, permet d'atténuer les pics de température dans l'ensemble du bâtiment. Les mêmes mesures sont prises au rez-de-chaussée. En outre, les salles du personnel au rez-de-chaussée bénéficient d'un refroidissement par le haut. La salle à manger commune sera également équipée de plafonds rafraîchissants afin d'assurer un confort optimal aux résidents en cas de canicule, conformément à la réglementation en vigueur.

La mission de Cenergie pour ce projet comprend également l'ingénierie du CVC et de la plomberie, à la fois pour le CME et la cuisine centrale. En fonction des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire, une chaudière à condensation au gaz et une centrale de cogénération, également alimentée au gaz, sont installées dans les salles techniques du CME. Les techniques spéciales appliquées à la cuisine centrale ont également été conçues dans le but de réduire la demande d'énergie. Ainsi, une étude détaillée du concept et du contrôle de la ventilation a été élaborée et la demande de refroidissement a été limitée par un agencement bien conçu des pièces.